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031_De_buenos_aires_a_hamburg_le_retour_en_bateau
La veille du départ, j'étais excité tout en pleurant. On allait commencer une aventure extraordinaire en quittant tous ceux qu'on aimait. Mais c'était pour voir des choses merveilleuses tout en apprenant des leçons de la vie.
Aujourd'hui, un an et demi après, je suis fatigué. Beaucoup d'aventures, de stress, de joies et de peurs ont secoués ma tête ces derniers mois... J'ai réalisé que quand on dit que tout le monde n'a pas la même chance dans la vie, c'est juste. Mais j'ai été aussi impressionné par la débrouille des enfants pour s'amuser. Un ballon de foot, même crevé, leur convient très bien pour jouer la finale 2010 qu'ils ont pu regarder sur la seule télé du village.
L'entraide est aussi extraordinaire. Sur la route par exemple, en cas de panne, les gens s'arrêtent pour aider. Beaucoup de personnes nous ont proposé de dormir devant chez eux ou de venir prendre une douche chez eux si on en avait besoin.
Même si nous étions plus favorisés que ces gens, ce n'était pas tous les jours faciles pour nous. Au niveau alimentaire d'abord : pas toujours facile de trouver de la nourriture. On a même dû manger une fois des spaghettis (péruviens) à la sauce soja... beurk ! Au niveau de l'espace dans le camping car ensuite. Se retrouver confinés à quatre dans un espace de 12 mètres carrés où l'on s'habille, on mange et on fait les devoirs n'est pas toujours facile. Quand il fait 30 °C et que les moustiques attaquent, cela n'arrange rien. Il nous est arrivé souvent de nous crier dessus pour des raisons que nous oublions 2 minutes après. Mon caractère; travail minimum, désordre maximum, a rencontré plusieurs fois celui de maman et papa; travail maximum et ordre suisse. L'entente n'a pas toujours été facile. Mais nous y sommes arrivés. Des fois on a envie de se retrouver tout seul pendant quelques temps. D'autres fois, on a envie de rester avec sa famille pendant toute la vie.
Aujourd'hui, c'est la fin du voyage. Plusieurs choses vont disparaitre. Comme le fait d'avoir chaque matin une vue différente devant ma fenêtre. Ou encore de s'endormir le soir avec l'assurance de faire un rêve plein d'ours ou de chutes du Niagara... Dans ma tête, il y a un vrai tableau de Picasso où toutes les images sont mélangées. En me concentrant, je retrouve les sensations particulières de la rencontre d'un ours brun, d'être en haut de la pyramide de la lune où les aztèques sacrifiaient leurs prisonniers, de jouer avec la lave, de voir des papillons par millions à Morelia, de voir des blocs de glace du Perito Moreno chuter dans l'eau, ou encore de voir des millions de litres d'eau se déverser aux chutes d'Iguazu.
Même si à l'avenir je mettrais peut-être un certain temps à me souvenir de certaines images, elles resteront gravées au fond de moi.
La vie monotone reprendra son cours mais je me réjouis de retrouver ma famille, mes amis et un peu de confort. A la fin je voulais que le voyage s'arrête, mais sur le bateau du retour, j'aurais voulu qu'il dure un peu plus longtemps.
Ce fut dur, mais je suis content de ce que j'ai vu et vécu et d'être arrivé au bout de l'aventure.
Ce voyage était le rêve de mes parents et un peu le mien aussi. Et dorénavant, ma devise sera : "Aller jusqu'au bout de ses rêves".

Je remercie tous ceux, famille et amis, qui m'ont soutenu au cours de ce périple par leur messages plein d'encouragements. Merci à tous.