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Galapagos ! Rien que le nom fait raisonner toute une aventure dans les esprits... Nous quittons Quito, ouvrant une parenthèse dans notre parcours terrestre pour voguer pendant cinq jours à 1000 km à l'Ouest de la côte équatorienne.

Après une arrivée un peu rocambolesque - départ à 4 heures du matin, le guide ne nous trouve pas à l'aéroport, le bus décide de ne pas partir tant qu'il n'y aura pas assez de monde à bord, l'arrière d'un pick-up en guise de taxi pour Gilles, Alexandre et Théophile - nous voilà enfin à bord de l'Amigo, notre bateau !

La première heure nous laisse sur un gros gros doute. Surtout pour Natacha qui est verte à cause du tanguage assez fort dans la baie. N'aurions-nous pas le pied marin ? Le bateau peut contenir 16 passagers, mais nous ne sommes que 7 (dont 4 mattonlesvoiles !). Nous serons donc aux petits oignons. Après présentation à l'équipage, explication des           
règlements de bord, exercice d'évacuation et repas, nous retournons à terre pour visiter le centre Charles Darwin sur l'île Santa Cruz.

Avant de retourner à bord de l'Amigo en empruntant la barque à moteur, nous passons par la pharmacie pour acheter des pillules contre le mal de mer... Natacha est sauve. Sur le quai, nous rencontrons à nouveau nos voyageurs suisses les Cornus et c'est chouette !

De retour à bord, une nouvelle surprise nous attend. La nourriture est excellente et très abondante. Le chef nous concocte de vrais petits menus, nous sommes servis à table, nos lits sont faits pendant notre absence.... des vrais vacances à l'intérieur de notre aventure. Ce qui nous fait le plus grand bien. De plus, le mal de mer semble avoir disparu. Merci les petites pillules !
Cette nuit, alors que nous dormons, le capitaine mène l'Amigo à notre prochaine destination...
Et voilà qu'en à peine une après-midi nous allons être emporté dans une aventure merveilleuse qui va durer tout le séjour. Elle commence par la rencontre avec les tortues géantes des Galapagos. Des mastodontes qui impressionnent par leur taille, leur longévité - elles peuvent vivrent jusqu'à 250 années - par leurs déplacements qui semblent si lents et parfois aussi si maladroits. On les approche de si près et rien ne semble les déranger. On observe aussi quelques iguanes terrestres et lézards et faisons connaissance avec le guide, Rafael et nos co-voyageurs, Anja et Olf – allemands - et  Mignon qui vient de Corée.
Après un réveil matinal (on dort bien bercé par le roulis, mais que d'un oeil quand même)  et un petit déjeuner super copieux, nous partons découvrir l'île Santa Maria. Nous sautons de l'embarcation sur Cormoran Bay, une plage volcanique au sable noir. Le petit bateau repart tandis que trois petits pingouins barbottent dans les vaguelettes alors que nous découvrons notre premier fou à pattes bleues. Un peu plus loin, un étang salé héberge des flammands roses. Mais alors vraiment roses. Nous contournons l'étang en direction d'une plage de l'autre côté de l'île d'un sable blanc immaculé. Elle porte les traces encore toutes fraîches d'une tortue marine venue pondre cette nuit. Le sol est truffé de petites boulettes de sable formées par les Ghost Crabs qui disparaissent dans leur trou dès que nous approchons. Rafael nous appelle au bord de l'eau; une vingtaine de Sting Ray, des petites raies, se laissent balotter pas les vagues dans 10 centimètres d'eau. Sur le chemin du retour, des crabes Sally Lightfoot rouges éclatant et bleus crapahutent sur les rochers.
De retour sur la plage au sable noir, ce sera notre première baignade pour tester nos équipements palmes-masque-tuba. L'eau n'est pas franchement chaude, mais on est très vite captivé par les fonds marins et le plaisir de nager. Affalés sur les rochers, 2 ou 3 lions de mers se reposent puis piquent une tête de temps à autre.
de mer de toute part. Ils nous font une véritable fête en nous tournant autour avec une aisance aux antipodes de leur molesse terrestre. Les jeunes en particulier cherchent à nous approcher. Nous nageons sans faire de mouvement brusque, non pas qu'il y ait un danger, mais simplement parce qu'ils sont tellement nombreux à nous tournoyer autour.

Du fond de l'eau, à 4 ou 5 mètres, ils remontent comme des flèches et passent à un mètre de nous. Les enfants sont enchantés et nous aussi. C'est un moment magique, fascinant comme il y en a peu dans une vie. Après une petite heure, le guide nous dit de suivre la barque hors de la crique en direction du large. Les bleus de l'océan sont indescriptibles et merveilleux. Il se peut ici que nous rencontrions des requins. Des gentils requins. Nous n'en verrons pas et les yeux remplis d'impressions fortes et d'images azulées nous grimpons sur l'échelle de la barque.
Entre chaque plongée un petit encas nous attend au bateau. Le pied. Mais maintenant c'est l'heure du déjeuner... toujours aussi délicieux.

Dans l'après-midi, c'est encore un wet-landing sur la plage de Post Office Bay. Des boîtes aux lettres faites de barils sont plantées ici un peu en retrait de la plage. Depuis plus de 300 ans elles fonctionnent de la manière suivant: les gens déposent des lettres ou des messages et prennent à leur tour des cartes laissées par d'autres pour les poster ou les apporter en mains propres aux destinataires lorsqu'ils rentrent dans leur pays. Les pirates déjà utilisaient ce système. Certains connus comme Morgane ou Drake sont passés pas ici. Nous déposons nos habituelles cartes pour Lou Léna, Elio, Alanis, Amali, Shenali, Tilina, Claire et Clément nos neveux et nièces, nos mamans, Doris et Nadia et la petite Ella en espérant fort que quelqu'un les prendra. Nous prenons à notre tour 2 cartes à destination de la Suisse et une pour la France qui arriverons d'ici quelques mois...
Au matin nous sommes déjà aux abord de l'île Espanola. Cette fois-ci c'est un dry-landing, c'est à dire que nous ne sautons pas dans l'eau sur la plage mais qu'il y a un petit ponton sommaire. Sur cette île, en dehors des lions de mer que nous commençons à mieux connaître, il y a des colonies d'iguanes de mer. De petites têtes noires déambulent à la surface de l'eau. D'autres iguanes se dorent la pilule sur des rochers pour accumuler la chaleur qui manque à leur sang. En se nourrissant, ils absorbent une grande quantité d'eau qu'ils crachent par leur narine si nous approchons de trop près. Eux non-plus ne sont pas farouches et parfois nous manquons de marcher dessus tellement ils sont immobiles et indérangeables.

Les falaises d'Espanola abritent une grande variété d'oiseaux marins, tels les fous à pattes bleues, les fous masqués ou les albatros. Et tout ce petit monde nous laisse observer danse de l'amour, nids et couvées aux oisillons affamés. Les falaises sont frappées par des vents violents et résistent aux puissants embruns de la mer. Les Galapagos c'est aussi une grande variété de paysages.

Après le repas et une petite sieste, nous plongeons cette fois-ci autour de rochers à 200 mètres de la plage. La mer est d'un bleu turquoise translucide. Au loin la plage est couverte de lions de mer dormant sur un sable blanc. Nous plongeons - avec le guide cette fois-ci - car il va essayer de nous trouver des requins. Oh pas de soucis. Des petits requins de 2 mètres..... il nous rassure en disant qu'aux Galapagos il y a tellement de nourriture que les animaux ne s'attaquent jamais aux humains. Mouais. On cherche pendant 30 minutes, mais cette fois-ci nous n'aurons pas de chance et ne verrons pas ce que nous venions voir. Les 3 hommes de la famille sont très déçus. Mais la femme de la famille pas du tout. Elle a même l'air contente. Allez savoir pourquoi.
Nous rejoignons la plage à la nage mais les vagues sont trop fortes et troublent le fond de l'eau. On ne voit donc rien. Nous nous échouons sur le sable quelque part entre un gros lion de mer mâle qui n'a pas l'intention de nous laisser approcher et un autre qui dort à "poings" fermés. Il faut dire que la plage est encombrée. Pas un seul humain à la ronde pourtant, mais 100 mamifères alignés, ronflant, grognant, roulant, baillant, aboyant et... puant aussi. Oui on peut le dire... Empestant même. On se fait tout petit et on observe à pied, dans l'eau et sous l'eau tout ce petit monde. Et franchement, c'est génial.

En fin d'après midi, nous arrivons à Puerto Baquirezo Moreno, la capitale des Galapagos, sur l'île San Critobal. Le captaine nous offre une nuit sans navigation, c'est-à-dire une nuit où on va pouvoir dormir. Et ça tombe à pique.

Au petit matin, nous repartons en direction de Kicker Rock, à côté de San Cristobal, une formation rocheuse, sous forme de falaise, à quelques encablures de l'île. L'Amigo est parti alors que nous dormions encore et lorsque au petit matin nous contournons Kicker Rock nous sortons du sommeil. La mer est d'huile ce matin. Aucun roulis, aucune vague. Nous sommes comme sur un lac. Le captaine offre aux enfants de prendre la barre. Alexandre puis Théophile sont fiers comme des coqs. Ils doivent même suivre les instruments de navigation... Il faut dire aussi qu'ils n'ont pas beaucoup d'enfant durant les croisières. Aussi, l'équipage et tout particulièrement les     
dames, sont aux petits soins avec les boys. Théophile en particulier. "Théophilo, te gusta un poco de chocolate ? Théophilo un poco mas de pina ? Théophilo, viene aqui para la fotografia con me !". Et Théophile de nous dire : "Je ne comprends pas ce qu'elles ont les dames avec moi ! Elles me trouvent beau ! Elle me demandent toujours d'être sur leurs photos..."
Le bateau contourne Kicker Rock tout en douceur aux premières lueurs du jour. De grands oiseaux nichent sur les falaises. Un peu plus loin des dauphins sautent hors de l'eau. Il y en a tout un groupe. Le captaine s'approche tout doucement. Les dauphins sont maintenant à la poupe du bateau. Nageant aussi vite que nous naviguons. En transparence nous essayons de les dénombrer. Un plus jeune décide de nous faire un spectacle et saute quatre fois hors de l'eau juste à côté de l'embarcation. Quel show !

Nous descendons déjeuner, mais le guide revient nous chercher car un groupe de raies mantas longent le bateau. Il y en a 3 ou 4. Elles mesurent 5 à 6 mètres d'envergure et leurs ailerons pointent hors de l'eau. Nous les voyons en transparence volant dans l'eau, mais vraiment trop furtivement..... Quel réveil !
Un jour où l'autre il faut bien se réveiller, et c'est avec une petite mélancolie que nous marchons sur le dernier sentier de Seymour. Ici nous observerons des lions de mers qui nichent sous les plantes, des bébés très jeunes et adorables nous font craquer, des iguanes marins, des fous à pattes bleues dans leur drôle et élégante dance de l'amour et les frégates qui cherchent à attirer les femelles avec un ballon rouge écarlate gonflé sous leur cou et leur chant mélodieux.

L'Amigo se dirige vers Baltar où nous reprendrons l'avion pour Quito. Un au revoir et un merci chaleureux à l'équipage et nous quittons le navire. 
RETROSPECTIVE SUR LES GALAPAGOS

Cinq jours de rêve où nous nous sommes laissés promener aux rythmes des vagues, de bons repas, d'un service aimable et d'une découverte de la vie de marin. Cinq jours d'observation de la nature et des animaux si intense. Si l'on nous demande qu'est-ce qu'il y a de si exceptionnel aux Galapagos, nous répondrions que ce ne sont pas seulement les paysages superbes, la mer envoûtante, la diversité et l'exception de la vie animale, ni même la densité de celle-ci, mais en plus de tout cela, que les animaux ne ressentent aucune peur de l'humain. Qu'ils se laissent approcher et observer alors qu'ils sont parfaitement sauvages. Un voyage au Galapagos vous fait toucher du doigt ce que pourrait être le paradis.

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