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Là où tu vis
Sur la route / Pérou
La route de Nazca à Cusco part du niveau de la mer et se termine à plus de 4000m. Le paysage passe d'un désert aride, jaune et sec au vert tendre des pâturages pour se terminer dans les steppes glaciales de haute altitude. Et partout, quelqu'un vit.
Il y a une question que je me pose souvent. A vrai dire toujours. Lorsque je traverse un endroit, une région, en l'observant depuis la fenêtre. Assise dans la chaleur du soleil qui traverse la vitre et ondule au gré des virages. Enfoncée dans ce siège moelleux. Abritée dans le cocon de fer. Je vois. D'ici je regarde les paysages. Des montagnes. La mer peut-être. D'ici je vois les plantes, les animaux et surtout les gens. Et toujours je me pose cette question : "Quelle histoire as-tu vécue ? Qu'est-ce qui a fait que tu habites et vis ici. Et surtout pouquoi t'es-tu attaché à cette terre ?"
Sur la route / Pérou
La route de Nazca à Cusco part du niveau de la mer et se termine à plus de 4000m. Le paysage passe d'un désert aride, jaune et sec au vert tendre des pâturages pour se terminer dans les steppes glaciales de haute altitude. Et partout, quelqu'un vit.
Il y a une question que je me pose souvent. A vrai dire toujours. Lorsque je traverse un endroit, une région, en l'observant depuis la fenêtre. Assise dans la chaleur du soleil qui traverse la vitre et ondule au gré des virages. Enfoncée dans ce siège moelleux. Abritée dans le cocon de fer. Je vois. D'ici je regarde les paysages. Des montagnes. La mer peut-être. D'ici je vois les plantes, les animaux et surtout les gens. Et toujours je me pose cette question : "Quelle histoire as-tu vécue ? Qu'est-ce qui a fait que tu habites et vis ici. Et surtout pouquoi t'es-tu attaché à cette terre ?"
Le vent glacial qui cingle et marque les visages, la brulûre du soleil qui assèche tout, la brûme constante qui rend tristes même les couleurs et surtout l'isolement rendent cette question plus pressante encore. Je voudrais descendre de la voiture. Marcher vers elle qui est assise dans l'herbe sèche et qui attend. Son pull rouge vif, sa jupe bleue turquoise tranchent avec le gris. Le gris de tout. Son visage est ridé par le froid continuel plus que par les années. Elle ne me regarderait pas, continuerait à surveiller ses lamas mêlés d'alpaguas. Peut-être oserais-je m'agenouiller et lui demander : "Pourquoi aimes-tu ta terre ? "Pourquoi nulle part ailleurs ne te sentirais-tu chez toi ?".
La voiture passe. Je ne poserai pas la question. N'ai-je pas osé ? Secrètement, peut-être préfèrais-je la question à la réponse...
La voiture passe. Je ne poserai pas la question. N'ai-je pas osé ? Secrètement, peut-être préfèrais-je la question à la réponse...
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