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L’arrivée à Matane sera houleuse. Gilles s’entaille l’annulaire (note pour plus tard : ne demandez pas un homme de râper des concombres !). On fonce a l’hôpital, tout en réalisant que nous n’avons pas de couverture sur nos natels, que l’assurance santé à Paris ne nous a pas encore correctement enregistrés, et que la prise en charge (ouverture du dossier !) nous coûtera la modique somme de 492 $CAN. Par chance, le médecin, voyageuse elle aussi, décide de ne pas nous faire payer les soins : « Cadeau ! » (on n’ose pas imaginer combien ça aurait coûté !).
Il est 22h, nous sortons de l’hôpital, et marchons tous vers le feu de la Saint Jean qui nous guide dans la nuit tombante : he oui, c’est la Fête du Québec. Les gens placotent, une canette a la main. Le feu est                
énorme…on se croirait le 1er août. Un chanteur parvient tant bien que mal à faire démarrer une danse en ligne.
C’est sûr, c’est une fête. Une gentille fête populaire et simple de la Saint jean, à Matane, «  capitale mondiale de la crevette. «  (voir la vidéo)

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Carnets_Parents-001_Nouvelle_Ecosse_Nouveau_Brunswick
passent dans le froid et s’il ne pleut pas, ce n’est que pour se faire littéralement dévorés par les mouches à feu. Théophile est couvert de morsures. Cela nous désole mais on comprend que le s »bibittes » québecoises aient une préférence pour ce petit français bouclé et sucré.
En voyant le rivage se rapprocher, on se rassure, on se dit que maintenant, si on chavire, on pourrait s’en sortir…et faire pipi dans l’eau ! arrivés au fjord, la radio crache l’info : un rorqual commun et son petit son dans la zone de clapotis, au large. On vire de bord. Trente minutes a fond sur un zodiaque avec des creux de 1.5 à 2 mètres, quand on saute à 20cm au dessus de notre siège à chaque vague, qui finit une fois sur trois dans la figure, avec un vent glacial…c’est long. Il commence a pleuvoir.  Pas grave, on est déjà trempés ! C’est à ce moment que « Capitaine Crochet » un rorqual commun de 30 tonnes et mesurant 30 mètres, et son petit, décident de se montrer. On en voit qu’un petit bout, mais cette partie est déjà aussi grande que notre embarcation. On est fatigués, trempés, poisseux, on a le mal de mer, mais on l’a vu et on est heureux. Capitaine Crochet a accroché nos cœurs, la croisière est vraiment réussie. (voir la vidéo)
Nous nous levons tôt afin de parcourir la distance qui nous sépare de Québec. Nous embarquons sur le traversier permettant de passer le fjord du Saguenay, assurant ainsi la continuation de la route après Tadoussac. Nous sommes tous un peu excités par cette activité hors du commun. D’ailleurs avant hier nous l’avons pris à pieds « juste pour le fun ». Mais l’excitation va monter de plusieurs crans lorsque j’aperçois au dessus de l’épaule de Gilles une première tâche blanche au loin qui ne ressemble pas à l’écume d’une vague. Je sais ce que c’est et j’en suis sûre. Je propose vivement aux enfants de monter sur le pont du traversier sans oser leur dire ce que j’ai vu, de peur qu’elle ne réapparaisse pas. Ils me suivent un peu à contre cœur car ils voulaient rester sur la rambarde au dessus de l’eau pour voir les remous des puissants moteurs en criant : « puissance rétro méga big mama ! ». Et là, elles apparaissent, ces petites tâches blanches, quelques unes puis plusieurs. De plus en plus précises, au fur et à mesure que le bâtiment progresse dans le fjord. Des bélugas (petites baleines blanches mesurant de 5 à 6 mètres) accompagnés de leur bébés, bruns ou gris.
Juste avant d’accoster, nous pouvons même en voir quatre qui sortiront en même temps, suivis d’un petit rorqual (« petit », c’est à dire entre 6 et 10 mètres).
En continuant vers Pointe Noire, nous en apercevrons en contrebas des falaises. On s’arrête. Et debout sur la glissière de sécurité, on peut voire une maman et son petit. C’est magique.
expériences mutuelles de la vie d’immigrants et de la vie tout court ici. Nous constatons à quel point notre niveau de stress européen est encore présent face au relâchement québecois. Merci à eux pour leur accueil.
En fin de soirée nous les quittons et allons dormir dans une réserve indienne.
Qui aurait dit qu’un jour nous dormirions dans une réserve. Eh bien… comment dire. La nuit, c’est exactement comme ailleurs, il fait nuit et on dort.

Visite du village historique indien de Wendake où nous constatons que les indiens sont blancs, blonds aux yeux bleus. Le résultat de métissage est qu’il n’y a plus de différence notable. Cette petite approche nous révèle une partie de la richesse culturelle des nombreux peuples des premières nations et leurs modes de vie, tous si différents, mais tellement en adéquation avec leurs milieux.

Nous voulons passer la journée sur le Mont-Royal qui surplombe Montréal. Depuis notre départ il y a 13 ans, que seront devenus les tamtams, les « petits suisses » , rendus célèbres par « Tic et Tac », et la vue sur la ville.
La vue est toujours là, époustouflante. Les écureuils et petits suisses toujours avides de cacahuètes et les tamtams fidèles au rendez-vous.
Dans la soirée, nous retournons sur les lieux où nous avons habité, rue Rivard, sur le plateau Mont-Royal. Le quartier s’est embourgeoisé. Notre « condo » est à vendre. Nous prenons le métro de Mont-Royal vers la place des Arts pour assister au Festival de Jazz.

Après 8 heures de route, nous voilà sur la CN Tower à Toronto au bord du lac Ontario. Eh oui, c’est haut (on monte à 342 mètres, mais elle en mesure 553) et pour ceux qui ont le vertige… c’est le choc). Les garçons sont complètement sur-excités. Visiblement ça leur plaît.

Ce sont 8 heures de route, la recherche d’un parking dans une mégalopole pour un véhicule comme le nôtre et l’altitude de la CN Tower, qui nous feront faire une stupide bêtise. On est crevé, on cherche un endroit où poser le PC et dormir et vlan, en faisant une manœuvre de demi-tour on explose la tuyauterie d’évacuation à l’arrière… Je vous laisse imaginer le décor.

Tant pis pour nous. Il faut réparer, trouver un magasin de bricolage et une pièce au bon diamètre pour une réparation de fortune. Gilles et sa caisse à outil magique vont passer une bonne partie de la soirée et la journée suivante, couché sous le PC à réparer les dégâts. Je ne vous avais pas dit, son surnom c’est Mac Gyver…

Leçon pour l’avenir : quand on est crevé, on ne fait pas demi tour. On fonce tout droit…

Arrivés à Québec city, nous assistons à la fête nationale du Canada (les 4 premières provinces se sont fédérées le 1er juillet 1867). D’abord un concert de heavy métal… à moins que ce ne soit du black métal… ou du gothique ??? On ne sait plus mais une chose est sûre : ça a plû à Alexandre ! Ce qui prouve qu’il grandit et que nous… nous vieillissons! Théophile est hors catégorie… il dormait. Nous avons ensuite assisté à un feu d’artifice, dont les conditions de sécurité rendraient malades les artificiers Genevois.

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