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RETROSPECTIVE SUR LA COLOMBIE

La Colombie est le premier pays que nous quittons avec un véritablement pincement au coeur. Nous ne voulons pas vraiment partir. Les paysages, les visites, mais surtout les gens qui ont été sans aucun doute les plus sympathiques depuis le début de notre voyage restent dans nos coeurs. Chaque personne que nous avons rencontré, de l'avocat avec sa grosse voiture, de la grand-mère avec son petit-fils dans les bras, de cette personne parlant un français impeccable, de ces mains tendues sur la route jusqu'aux policiers aimables, toutes ont voulu savoir ce que nous pensions de la Colombie. Certaines nous demandant même de rapporter le message dans notre pays : "Dîtes-le ! La Colombie n'est pas seulement un pays de narco-trafiquants, ce n'est pas la violence ou la pauvreté seulement ! Ce sont des travailleurs qui aiment leur pays". Oui, nous le disons aussi dans nos propres mots, la Colombie c'est une grande poignée de relations authentiques et sincères. Un bol d'air dans des paysages pays magnifique. C'est le rêve du voyageur.
Ce matin, c'es un concert ininterrompu de klaxons et sirènes d'ambulances qui nous tirent du sommeil... il est 5 heures du matin. Il y a encore quelque chose à fêter. Après 30 minutes, le concert s'arrête mais nous, nous sommes bien reveillés...
Ce soir nous arrivons à Salento. Il pleut toujours. Mais il règne dans ce village une ambiance détendue et accueillante. Nous pouvons dormir sur la place centrale. Le seul danger est de se faire poser beaucoup de questions par les habitants qui sont ravis de nous tenir un brin de causette.
Nous étions venu à Salento pour visiter une exploitation de café, mais finalement nous ne sommes pas encore tout à fait dans la région et puis l'office du toursime nous a donné envie de faire un tour par le Parque Cocora à 11 km de là.
Lorsque nous entamons la marche, nous avons de la chance car le soleil brille de toute sa force; un changement après toute la pluie que nous avons eu. La particularité du parc sont ses palmiers de cire Quindio (emblématiques de la Colombie). Ils peuvent atteindre 70 mètres, et ne poussent que dans les Andes, entre 2500 et 3000 mètres d'altitude. Ici, ils sont comme parsemés dans ce paysage d'alpage vert. Une vache normande qui broute cela n'a rien d'étonnant. Mais une vache normande qui rumine à l'ombre d'un palmier c'est déjà beaucoup plus étrange.
Nous sommes accompagnés d'un guide qui nous explique les particularité de la région. Après 2  heures de marche nous arrivons à une ferme-refuge à flanc de montagne. L'endroit est plein de charme et de tranquilité. Est-ce pour cela que des dizaines de colibris viennent s'abreuver aux perchoirs ? A moins que l'eau ne soit légèrement sucrée ? Peu importe, nous aimons ce lieu où nous dégustons un thé très sucré accompagné d'un gros morceau de fromage très salé qui ressemble par sa consistance à de la Feta. Dégustation.

Au retour nous nous partageons en deux groupes. Théophile et Natacha coupent court vers le camping car tandis que Gilles, Alexandre et le guide partent vers un autre sommet. Sur le chemin du retour, la pluie qui nous avait laissé en paix aujourd'hui réapparaît. Des petites gouttes d'abord, puis une franche pluie qui se transforme bientôt en déluge. Les chemins boueux, en pente, se transforment en piscine. A l'arrivée le chemin pourrait s'appeler rivière. Nous mettrons 4 jours à sècher habits, vestes, sacs et chaussures. Mais la marche était superbe.
Un jour bien spécial s'annonce puisque c'est l'anniversaire de notre petit, enfin plus trop petit, Théophile. On avait un peu prévu le coup aussi nous sommes au Parque del Café. Un parque d'attraction sur le thème du café en plein milieu de la zone café. Grand huit, bateau, bouée flottante et spectacle de danse feront de ce jour une très belle journée.
De plus, nous trouvons une très jolie Finca pour la nuit avec piscine dont les enfants profiterons en compagnie d'un petit garçon qui voulait absolument nous montrer le chemin. On se demande pourquoi ?
Des hommes jouent au jeu de Tera (phonétique). Il s'agit de deux structures distantes d'une quizaine de mètres, remplies de terre et en pente. Sur la pente de terre rouge, on place une cible de papier blanc chargé de poudre. Le jeu consiste à envoyer des galets en fer assez lourds sur la cible. Si le joueur atteint la cible, la poudre explose et fait un bruit de pétard. En résumé il s'agit d'un jeu de pétanque explosif sans le pastis !
Nous pensions continuer la route, mais au petit matin un très mauvaise surprise nous attend. Il pleut et l'eau coule dans l'habitacle ! On passe toute la matinée à essayer d'en trouver l'origine, demonter... et réaliser que c'est un trou sur le toit. Probablement fait lors de l'échange et la réparation du pneu avant-hier. Il faut attendre un temps sec pour réparer. Patience, patience...

Nous avons enfin trouvé une finca où il est possible de visiter et de comprendre l'exploitation du café. Ce que nous ne savons pas encore est que nous tombons sur le meilleur spécialiste du café de toute la région ! La finca n'est en réalité pas vraiment à visiter, et Jayson travaille au laboratoire en tant que goûteur de café, mais il est tellement passionné par ce qu'il fait qu'il veut bien nous faire une rapide visite... qui durera 3 heures !
Nous passons d'abord voir les plantes et les pieds de caféiers. La récolte se fait garin par grain. Pas de machine, ce qui permet une qualité exceptionnelle. La Colombie a un avantage imbattable par rapport à tout les autres pays producteurs. En effet, le climat permet ici une récolte tout au long de l'année contre une par an ailleurs. Difficile à battre. Par ailleurs, savez-vous que le café n'est pas originaire de Colombie. Encore moins d'Amérique Latine. Eh non, le café vient d'Afrique. D'éthiopie probablement. Les colonisateurs européens l'ont d'abord importé d'Afrique vers l'Europe. De là, ils l'ont importé sur le continent Sud Américain. La Colombie est un des dernier pays à en avoir commencé la culture..... comme quoi, une graine peut changer le destin d'un pays.

Jayson nous explique maintenant le de-pulpage fait avec une machine inventée en Colombie permettant de ne pas utiliser d'eau et donce de ne pas polluer les rivières. Puis les bassins de nettoyage où il faut ôter une nouvelle pellicule. Le grain    
est premet lorsque on le frotte entre les doigts il grince. Puis le séchage où il pemet plus de 60% de son humidité. Les grains ne sont pas terréfier en Colombie mais dans le pays importateur. Ceci afin de permettre un produit au goût de chacun.

Jayson nous invite dans le laboratoire où sont fait des tests qualité pour toutes les finca de la région... 7000 au total. Echantillonnages, contrôle qualité, statistiques, conseils et surtout test du goût. C'est là que le spécialiste intervient. Il fait torréfier les grains puis les teste sur toutes sortes de machine à café et selon des recettes différentes. A la turque, à la Barista, à la Nespresso, etc..... Jayson boìt jusqu'à 16 cafés par jour pour son plaisir... en plus de tous les cafés qu'il teste. C'est vrai qu'il parle vite quand même.

Il est aussi juge international à divers concours de café dans le monde. Aussi, lorsqu'il se met devant la machine a café Barista à 25000 dollars... c'est du grand art. D'abord moudre le café... avec une machine à 6000 dollars... Il fait un premier café, passé de manière à n'en retirer que l'acidité. C'est comme ça qu'on aime le café en Colombie. Nous goûtons tous et sommes d'abord surpris par un premier goût extrêmement acide qui laisse ensuite s'installer un arôme de chocolat noir amer... C'est plus que délicieux, c'est envoûtant. Alex et Théo jubilent, c'est leur premier vrai café qu'ils pourront boire entièrement ! Jayson est sidéré; son bébé a 9 mois et lui boit déjà du café tous les jours...
Deux apprentis de Jayson -  Juan-David et Ana-Julieth - arrivent. Ils se préparent pour un concours international. Pour nous faire plaisir, ils nous préparent un capuccino avec une technique hallucinante et font apparaître des dessins sur le mousse abondante du café. Tout est contrôlé; la température du lait, sa manière de mousser, le versement sur le café, l'exécution du dessin...
Nous quittons la finca avec les papilles en effervescence. L'arôme du café est toujours là. Nous avons eut le plaisir de voir des hommes faire ce qu'ils font avec passion et le partager. Ce fut et ce sera le meilleur café de notre vie. Gracias Jayson!
Popayan la blanche est si éblouissante qu'il faut porter des lunettes de soleil pour l'admirer. Les Colombiens nous témoignent encore beaucoup d'intérêt et discutent longtemps de notre voyage, de notre pays.

Popayan est aussi une énième rencontre avec nos amis Anja et Holger. Nous partageons un petit moment sur la place principale, échangeons des informations et les projets pour les prochains jours. On se quitte avec toujours le secret désir de se revoir bientôt.

La dernière nuit en Colombie se fera à Ipiales. La ville n'est franchement pas jolie (on peut même dire moche, voire sinistre...) et ne nous inspire pas du tout. Mettons cela sur le compte de la pluie qui tombe toujours si fort.
La cathédrale de Las Lajas semble suspendue dans le vide dans le défilé rocheux où elle est construite. Le chemin piéton qui y mène est placardé d'ex-votos. Les enfants s'amusent à essayer de trouver le plus ancien. Le bâtiment lui-même est très beau. Gris dans son ensemble mais ciselé et réhaussé de fines moulures blanches éclatantes. Peut-être le gris du ciel ajoute à la précision de l'ouvrage. Un détour qui vaut la peine c'est sûr.

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